MANIFS :
SUD
Éducation, comme une majorité de personnels, reste fermement opposé à
« la réforme du collège 2016 », car derrière un écran de fumée
pédagogique, cette réforme est avant tout structurelle et économique.
Face à la volonté du ministère de passer en force après deux grèves en
mai et juin dernier, il faut renforcer et élargir la mobilisation pour
obtenir l’abrogation de cette réforme.
- Celle-ci renforce
« l’autonomie des établissements », qui est en fait celle des chef-fe-s
d’établissements, puisque les horaires des matières seront modulables et
globalisés par cycle.
- Ce qui sera enseigné variera
considérablement d’un établissement à l’autre, accentuant les inégalités
sociales et territoriales.
- Le traitement de la difficulté
scolaire est renvoyé en dehors de la classe avec des solutions comme
l’aide personnalisée qui ont montré leur inefficacité dans le primaire
et au lycée.
Contre les récupérations politiciennes, nous nous
opposons à celles et ceux qui critiquent cette réforme au nom du refus
d’approches pédagogiques des enseignements, d’un collège inégalitaire et
élitiste. Dans cette réforme le pédagogique n’est qu’un habillage. Elle
est à l’opposé du projet de collège porté par SUD éducation, qui
s’inscrit dans la perspective d’une école polytechnique pour toutes et
tous, égalitaire et reposant sur des pratiques pédagogiques coopératives
et émancipatrices.
Pour
gagner, il est indispensable d’étendre la mobilisation au-delà du
collège et de revendiquer les moyens qui sont un préalable à toute
amélioration du système éducatif.
- Cette réforme est liée
directement à la modification statutaire du 2nd degré contre laquelle
SUD éducation a voté dans les instances en 2014.
Accepter
cette réforme, c’est aussi accepter en collège, puis en lycée, une
aggravation de la charge de travail des personnels, avec la
participation à des conseils collège-école, conseils de cycles, de
niveaux...
C’est aussi accepter la division des
personnels, avec la mise en place de divers référent-e-s à tous les
niveaux, nommé-e-s par l’administration, et qui risquent d’être de
véritables petit-e-s chef-fe-s.
- De plus, la « réforme du
collège », comme celles des rythmes scolaires et du lycée, va accentuer
les inégalités entre établissements, mettre les collègues en
concurrence, accentuer les hiérarchies intermédiaires. Ne pas combattre
cette réforme, c’est aussi accepter ces réformes précédentes dont nous
demandons toujours l’abrogation.
- Le bilan de la réforme des
rythmes scolaires est catastrophique tant pour les enseignant-e-s que
pour les élèves : remise en cause des statuts, confusion entre
périscolaire et scolaire, municipalités intrusives, fatigue, etc. Son
abrogation est toujours d’actualité.
- Depuis 5 ans les salaires
sont bloqués pour tous les fonctionnaires, dans un contexte d’austérité
qui met à mal services publics, droits sociaux et solidarités.
- Une réduction du nombre d’élèves
par classe en école, collèges et lycées avec des plafonds nationaux et
des créations de postes à la hauteur des besoins.
- Une diminution
du temps de travail de tou-te-s et du temps de service devant élèves
pour les enseignant-e-s, qui favorise la concertation et le travail en
équipe.
- Des mesures spécifiques pour l’éducation prioritaire en matière d’effectifs et de temps de service.
- L’augmentation générale des salaires.
- Un autre projet pour l’école, égalitaire et émancipateur.
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Dernière mise à jour : dimanche 17 février 2019